Tout le monde connaît les caniches. Enfin, tout le monde sait reconnaître les caniches. Ce sont ces animaux à forte tendance caninoïde, un peu courts sur pattes, avec de jolies petites bouclettes partout, des dents toutes blanches et pointues mais pas effrayante pour un sou. Tout le monde connaît leur démarche un peu hautaine leur manie de tirer sur la laisse ou de se laisser traîner, leurs aboiements risibles d'inconséquence à l'arrivée du facteur et la stupidité de leur regard quand il cherche la balle que l'on a fait semblant d'envoyer. Les caniches ne font pas partie de mes chiens préférés, il y a cependant un point douloureux de la vie du caniche dont j'aimerais parler avec vous, parce que je ne suis pas sûr que ce soit la face la plus connu de la vie de ce......... de cet animal.
En effet, ce chien un peu stupide est surtout très laid. Mais peut importe, il avait la taille idéale, des mâchoires d'une puissance telle qu'on pouvait le laisser sans crainte dormir dans le berceau d'un nouveau-né, il n'avait cette odeur déplaisante, certainement en rapport avec leur goût prononcé pour les flaques boueuses et les lacs verdâtres, qu'on les setters, ils pouvaient se dresser longtemps sur leurs pattes postérieures, aussi a-t-on commencé, à grand coup de toilette de bigoudis, à le rendre un peu plus attrayant. Jusque là il n'y pas de quoi fouetter un chat (surtout que le chat en question, on ne sait pas où il est, il s'est planqué à cause du caniche ; Ca a beau être mignon un caniche ça n'hésiterait pas à bouffer un chat au premier sursaut d’instinct mal réfréné. Oui mais, mais voilà. Ce chien, tout bien sélectionné qu'il ait été, n'en a pas moins gardé ses horribles oreilles pendantes et sa queue jurant terriblement avec l'image de marque de petit chien tout gentijoli qu'on lui aurait voulu. Les progrès en matière de génétique étant pour le moment fortement en attente des progrès sur les possibilités de clonage de nos compagnons perdeurs de poils, les éleveurs de nos salisseurs de trottoirs ont du se débrouiller par eux-mêmes pour remédier au problème précédemment décrit, que je vous laisse aller relire si vous avez été perdu par le cours de ma phrase qui n'est pourtant pas aussi longue et que je m'empresse d'ailleurs de terminer afin de ne pas perdre obliger mon obligé lecteur à la relecture post-évoquée. Enfin, tout ceci pour dire donc, que les caniches ont commencé à être refaçonnés. Rien de bien important, quelques coups de ciseaux bien placés à la naissance, rien de bien fondamentalement opposé aux pratiques de nos coiffeurs que les personnes âgées fréquentent assidûment et que ma mère me reprochait, avant de s'y habituer, d'éviter sciemment. Oui mais voilà, les êtres humains -appelons les "hommes", ca me fait toujours un peu rire l'expression "être humain"- ont de contraire aux chiens que si on aimerait pouvoir éviter à ces derniers les problèmes de tiques, on pourrait attendre des premiers qu'ils s'attardent un peu plus sur des problèmes d'éthique. En effet, l'homme, s'il a le droit dans un délire d'autodestruction de se mutiler ou de se faire mutiler les cheveux, a-t-il le droit de faire ne serait-ce que caresser un chien dans le sens du poil s'il y a derrière son geste l'envie de voir briller un peu plus l'animal au soleil ? A cette question, les gens, en général, répondent que le chien s'en fout, il aime bien qu'on le caresse, et quand on lui coupe la queue et les oreilles, il est trop petit pour s'en souvenir et que comme ca il s'en moque et que alors si le chien je le trouve plus mignon comme ca j'ai le droit de le faire après tout c'est mon chien si t'es pas content tu t'achète un chien et tu me lâche. -Oui, les gens ne sont pas toujours très ouverts.- Mais cette réponse ne me convient pas vraiment. En effet la question n'est pas de savoir si le chien a une objection à faire quant au devenir de ses oreilles. En effet si c'est ce que j'avais pensé, j'aurais aussitôt objecté que le chien en question ne serait jamais né sans le bon vouloir de son maître, de son propriétaire plus exactement, et que donc la moindre des choses que le chien pouvait faire était de laisser librement l'homme disposer de sa propriété qui est presque sa création. La vraie question est, a mon sens, plue justement de savoir si l'homme est en droit d'attendre du chien qu'il corresponde à ce qu'il veut : l'homme est propriétaire du chien, certes, mais pas de l'essence, de la réalité du chien. Il n'est pas propriétaire DU chien, mais d'un chien. A ce titre, peut-il attendre du chien qu'il soit non pas lui-même, mais ce que la personne conçoit comme étant un chien ? Ceci est une question a mon sens beaucoup plus intéressante. L'homme prétend de nos jours avoir avec la nature, avec les objets et les êtres, les plantes, avec les ressources, avec un peu tout en fait, le rapport qu'il a avec monsieur Renault grâce à la concurrence de monsieur Nissan : Le simple fait que l'homme puisse non pas voir un chien et se dire que cet animal est intéressant et qu'il aimerait l'avoir en sa compagnie, mais imaginer un animal de compagnie, et chercher le chien qui s'en rapproche le plus, en le modifiant pour se rapprocher du but conceptualisé montre, et ce de façon indubitable, que l'homme conçoit son milieu naturel comme une marque de voiture, il peu lui faire des reproches, espérer des prochaines versions, comparer les avantage et les inconvénients de chaques modèle. Au besoin, il prendra un chien avec des options, qu'il pourra emmener chez un préparateur, histoire de faire rebaisser un peu la chassie et gagner un peu en légèreté et tenue de route. A force d'être un consommateur abruti, appelé "client roi" par des renards dont, loin d'avoir l'intelligence, il n'a même pas le mentaux de fourrure, il en a oublié tout le respect qu'il à un environnement qui, lui, pour n'avoir pas envie de fromage n'a pas besoin de se rompre les reins en courbettes hypocrites. Enfin voilà, c'était juste pour vous parler d'une part de la vie du caniche dont le caniche se fout royalement pour ne pas en avoir conscience. En ce qui me concerne, je n'en ai pas grand chose à cirer non plus, tout a été prévu pour : depuis que je suis en cinquième, on m'apprend avec une bouche en cœur que depuis le siècle des lumières, l'homme est la mesure de toutes choses, et que la vie est belle depuis qu'il s'est enfin détaché de ses stupides croyances méthapathologiques. Alors moi, comme en plus je n'ai jamais eu la moindre éducation religieuse, hop, je vais arrêter de raconter des conneries en lesquelles je ne crois même et je vais aller repeindre mon chat en rose bonbon, il fera beaucoup plus joli dans la bibliothèque du salon.Cette page est là à cause de Fabien TREGAN (Treguy, pour certains). Si vous n'êtes pas content, faite le moi savoir.
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